Le café au Congo – un élément d’espoir

Le Congo est le deuxième plus grand pays d’Afrique et l’un des pays du continent les plus adaptés à la culture de café de qualité.

Origine du café au Congo

Pour revenir aux origines du café en République démocratique du Congo, nous devons parler des moments clés suivants :

1881

Le café est introduit en République démocratique du Congo (RDC) depuis le Liberia.

1898

Les colons belges découvrent la variété Robusta qui pousse au Congo et décident de se lancer dans la production agricole. Une grande partie du café n’est pas produite par les petits exploitants.

1960

Le Congo devient indépendant de la Belgique et les terres sont divisées de manière à ce que chaque paysan reçoive un petit lopin de terre.

Les fonds publics sont fortement réduits.

1970s

Les récoltes diminuent, principalement en raison du manque d’infrastructures et de l’émigration des étrangers.

1970

La production de café est nationalisée.

1980s

Dans les années 1980, le café contribue à hauteur d’environ 164 millions de dollars à l’activité économique du pays.

1980

Le gouvernement congolais tente de relancer l’industrie du café en réduisant les droits d’exportation.

Le café est le premier produit d’exportation agricole du pays et le deuxième après le cuivre.

1987

Seuls 14 % du café récolté au Congo proviennent des plantations.

1989

La RDC exporte 121 235 tonnes de café.

1990s

L’économie du café du pays a surtout été confrontée à la Première et à la Seconde Guerre mondiale au Congo, mais désormais aussi à la propagation du flétrissement du café, qui affecte surtout les plants de robusta, qui constituent la majeure partie du café de la RDC.

1996

Seulement 2 % du café récolté au Congo provient des plantations.

19962003

La première et la deuxième guerre du Congo ont lieu.

2006

La production de café en sacs de 60 kilogrammes (130 livres) s’élève à 470.000 sacs de robusta et 100.000 sacs d’arabica.

2010

Des coopératives sont créées dans tout le pays, dont certaines sont soutenues par des agences de développement gouvernementales, tandis que d’autres sont financées par des ONG internationales.

La production de café s’élève à 6096 tonnes, soit moins de 10 % de la production de la fin des années 1980.

2012

Le gouvernement congolais alloue 100 millions de dollars US à l’investissement dans l’industrie du café du pays, en donnant la priorité aux régions productrices de café comme le Sud-Kivu, car ces régions offrent des conditions optimales pour la culture de l’arabica de haute qualité. On estime que l’argent investi dans la relance du secteur du café permettrait d’augmenter la production à 121 926 tonnes en 2015.

2013

La République du Congo compte plus de 11 000 caféiculteurs.

2018

Au Congo, les premières élections démocratiques depuis l’indépendance en 1960 ont lieu.

Une épidémie d’Ebola se déclare au Nord-Kivu.

2020

Environ 11.000 tonnes sont exportées.

2023

La majorité du café produit aujourd’hui est le fait de petits producteurs qui cultivent leur café sur moins d’un hectare de terre. Le café est souvent cultivé en même temps que les haricots et les bananes afin d’assurer la sécurité alimentaire des ménages des agriculteurs.  Il est difficile de trouver de grandes exploitations de café, et encore plus difficile de trouver d’excellentes variétés de café congolais.

Les arômes du café au Congo

Les profils gustatifs des cafés congolais varient d’une région à l’autre. Ainsi, les cafés arabica congolais se caractérisent par un corps plein et des saveurs de thé, de chocolat, d’épices, de fruits noirs et d’agrumes, tandis que les cafés robusta congolais présentent des saveurs de cassis, de chocolat et de noix.

Le robusta Petit Kwilu, quant à lui, présente une acidité équilibrée, idéale pour les mélanges.

Dans la région congolaise du Kivu, on trouve une large palette d’arômes, dont des notes de melon, de réglisse, de cerise, de prune, de vanille, de chocolat et de noisette.

Le café d’origine congolaise a différentes saveurs, dont les fruits tropicaux, le tabac sucré, les noix grillées et les épices.

Régions de culture au Congo

Le café est cultivé dans les régions suivantes du Congo.

Petit Nord

  • Cette région se trouve au nord du Kivu.
  • Différentes variétés de café y sont cultivées, par exemple le Rutshuru, le Masisi, le Walikale et le Nyiragongo.
  • La superficie de cette région est de dix mille kilomètres carrés.
  • Les cafés de cette région poussent à une altitude comprise entre 1.400 et 1.800 mètres au-dessus du niveau de la mer.
  • Les cafés Petit Nord ont un corps moelleux, une acidité citrique et des notes de citron, de mûre et de raisin.
  • Petit Nord jouxte le parc national des Virunga, où est implanté un programme de café financé par l’Union européenne et mis en œuvre par Virunga Alliance et Farm Africa.
  • Le sol de Petit Nord est argileux et sablonneux.

Grand Nord

  • C’est l’une des plus grandes régions productrices de café du Congo.
  • La région produit à la fois une grande quantité de grains de robusta et d’arabica.
  • La superficie de cette région est de près de vingt-cinq mille mètres carrés.
  • Les cafés de cette région ont des notes de fruits tropicaux, de miel et de citron.
  • La région abrite les montagnes Ruwenzori, qui bordent l’Ouganda.
  • Les cafés de cette région poussent à une altitude comprise entre 1200 et 2200 mètres au-dessus du niveau de la mer.

Congo central

  • Cette région se trouve à l’ouest du Congo.
  • Au Congo central, on cultive principalement des grains de robusta.
  • La région était autrefois connue sous le nom de Bas-Congo.
  • La récolte dans cette région a lieu entre mars et juin.

Ituri

  • Cette région se trouve au nord du Congo.
  • L’Ituri a une frontière commune avec le lac Albert et l’Ouganda.
  • La région a une superficie d’environ cinq mille mètres carrés, sur laquelle on trouve de grandes chaînes de montagnes et de profondes vallées.
  • Les sols de l’Ituri sont argileux et sablonneux, ce qui permet de cultiver des cafés de grande qualité.
  • Les cafés de cette région sont cultivés à des altitudes comprises entre 1600 et 1900 mètres au-dessus du niveau de la mer.
  • Les cafés de cette région ont des notes de pamplemousse, de canne à sucre, de cassis et de prune.
  • Le café cultivé en Ituri est souvent passé en contrebande en Ouganda, ce qui constitue un problème majeur.
  • La région jouit d’une grande réputation auprès des acheteurs, car la qualité du café et les volumes de production constants en font l’un des meilleurs choix du pays.

Équateur

  • La région se trouve au nord-ouest du Congo.
  • La récolte à Équateur est principalement basée sur la variété Robusta.
  • La période de récolte dans cette région se situe entre octobre et janvier.

Bord du Lac

  • Cette région est située à la frontière entre le Congo et le Rwanda, dans le Rift Albertine.
  • Bord du Luc bénéficie d’excellentes conditions de culture.
  • La superficie de cette région est d’environ sept mille kilomètres carrés.
  • Bord du Lac compte principalement trois zones de culture : Kabare, Idjwi Island et Kalehe.
  • Les cafés de cette région sont cultivés à des altitudes comprises entre 1450 et 1800 mètres au-dessus du niveau de la mer.
  • Les cafés de cette région ont des notes de pomme, de fruits tropicaux, de fleur de café, de jasmin, de chocolat, de mûre et d’orange.
  • Bord du Lac abrite quelques-unes des coopératives les plus réputées, comme la SOPACDI et Muungano.

Kivu

  • Il se compose de trois provinces : Nord-Kivu, Sud-Kivu et Maniema, toutes situées autour du lac Kivu.
  • Les cafés de cette région sont cultivés à des altitudes comprises entre 1460 et 2000 mètres au-dessus du niveau de la mer.
  • La récolte dans cette région a lieu entre octobre et septembre.
  • Au Kivu, on cultive principalement la variété de café Bourbon.

Ruzizi

  • Cette région se trouve au sud-est du Congo.
  • La superficie de la région est d’environ seize mille kilomètres carrés.
  • Le bourbon est la variété la plus utilisée dans la Ruzizi.
  • La région se trouve dans une zone volcanique et produit donc des cafés aux arômes d’agrumes et de fruits.
  • Les cafés Ruzizi ont un corps moyen et des arômes de citron et de melon avec des nuances d’agrumes et de fruits.
  • La Ruzizi a une frontière commune avec le Rwanda et le Burundi.
  • Les cafés de cette région sont cultivés à des altitudes comprises entre 1400 et 2400 mètres au-dessus du niveau de la mer.

Congo oriental

  • Cette région se trouve à l’est du Congo.
  • Le café Congo Oriental est cultivé à des altitudes comprises entre 1400 et 2200 mètres au-dessus du niveau de la mer.
  • Dans la région, on cultive principalement des grains de robusta.
  • La période de récolte au Congo Oriental se situe entre octobre et septembre.

Défis pour l’industrie du café au Congo

Au Congo, plusieurs défis doivent être relevés pour que le café retrouve son importance ; ils sont mentionnés ci-dessous :

  • Les acheteurs de café de la République du Congo fixent souvent le prix sur la base de la bourse de New York, ce qui peut entraîner des conséquences très négatives pour les cultivateurs de café, qui n’obtiennent pas un bon prix pour leur produit.
  • Les acheteurs congolais ne peuvent pas acheter la totalité de la récolte aux cultivateurs ou bien ils offrent plus d’argent pour certains conteneurs et moins pour d’autres.
  • Les coopératives et les différents groupes de caféiculteurs n’ont pas accès au financement avant la récolte, ce qui devient un problème majeur, car les gens ne peuvent pas couvrir les coûts de production sans contrat.
  • La corruption au Congo entraîne des retards dans l’économie du café. Dans de nombreux cas, des fonctionnaires doivent être payés pour contourner les barrages routiers, sinon le café ne peut pas être transporté pendant une longue période. La corruption concerne également les taxes très élevées prélevées sur l’exportation des produits agricoles. C’est pourquoi les gens décident de faire passer le café en contrebande dans les pays voisins.
  • Depuis l’indépendance du Congo de la Belgique en 1960, il y a une instabilité politique et de nombreux conflits. Les différents gisements de minéraux précieux ont été un point de discorde important lors des différentes rébellions qui ont eu lieu au fil des ans.
  • Comme il n’y a pas de bonnes routes au Congo, il est très difficile pour les habitants des régions reculées d’acheminer le café vers les grandes villes où il est acheté.

Des faits intéressants

  • L’industrie du café au Congo a bénéficié d’un soutien financier important de la part du gouvernement dans les années 1980 et 1990. Elle disposait de 26 stations de recherche dans tout le pays et de 300 spécialistes travaillant à l’Institut national d’études agricoles du Congo belge.
  • Le Congo a une population de 87 millions d’habitants. C’est la quatrième population la plus importante du continent africain.
  • Les conflits armés au Congo ont coûté la vie à plus de 6 millions de personnes ces dernières années et ont fait des milliers de déplacés.
  • La République du Congo exportait 120.000 tonnes de café à la fin des années 1970, mais seulement 10.000 tonnes en 2002.
  • La variété de qualité Arabica jouit désormais d’une plus grande reconnaissance au Congo.
  • Au cours des dix dernières années, les exportations de la variété congolaise d’arabica sont passées de 8.000 et 9.000 tonnes à environ 12.000 tonnes par an.
  • La grande majorité de la population congolaise vit dans une situation économique difficile et reçoit moins de 1,90 USD par jour, bien que le pays soit riche en ressources naturelles telles que le cobalt, l’or, l’étain, les diamants et autres ressources minérales.
  • Dans les années 1980, le café était le deuxième produit d’exportation du Congo après le cuivre.
  • Dans les années 1990 et 2000, le Congo n’exporte plus que 10 à 15 % de ce qu’il exportait avant le génocide rwandais de 1994.
  • Environ 70 % de la production de café de la République du Congo est transportée vers des pays voisins comme l’Ouganda et le Rwanda, où elle est mélangée à la production locale.
  • Entre janvier et septembre 2020, plus de 700 personnes sont mortes dans des conflits armés en République démocratique du Congo.
  • À la fin des années 1980, le pays produisait environ 120.000 à 130.000 tonnes par an.
  • Le Congo produit 80% de robusta et 20% d’arabica.
  • Le premier Européen en RDC fut le célèbre explorateur David Livingstone.
  • L’industrie du café a maintenu de nombreuses personnes en vie pendant le conflit armé, car elle redonnait aux familles de petits paysans une partie de leurs revenus, tandis que l’argent des exportations de cuivre et de chlorate allait principalement aux propriétaires des mines. Cependant, ces minéraux ont été les principaux moteurs de la richesse du pays au cours de l’histoire.
  • Selon le New York Times, la production de café en 2010 représentait moins de 10 % de la production de 1990.
  • Le Congo est le plus grand pays d’Afrique subsaharienne.
  • Plus de 1.000 personnes meurent chaque année en tentant de traverser le lac Kivu, une distance que de nombreuses personnes doivent parcourir pour vendre leur café du côté rwandais du lac.
  • Jusqu’en 1976, l’Office national du café (ONC), l’autorité nationale de régulation, avait le monopole du marché d’exportation du café.
  • Le Congo a été colonisé dans les années 1880 par le brutal roi belge Léopold II.
  • Après la levée du contrôle des prix au début des années 1980, un certain chaos a régné, car l’industrie du café avait changé sa manière de travailler, permettant aux producteurs de cultiver leurs propres terres et de se battre pour des parts de marché. Cela s’est toutefois avéré très difficile, car il y avait une grande concurrence, ce qui rendait l’accès au marché très difficile. Certains ont obtenu des prix équitables en fonction de leur situation et de leur accès aux marchés, tandis que d’autres se sont fait arnaquer.
  • Blue Mountain et Bourbon sont les variétés de café les plus populaires au Congo.
  • La plupart des gens au Congo parlent français.
  • Les principales coopératives du Congo sont Muungano, Sopacdi et Furaha.
  • Depuis plus de 20 ans, les Congolais doivent faire face à la violence, aux expulsions et à la perte de leurs biens par les forces armées et les différents groupes rebelles.
  • En République du Congo, une conférence sur le café et un concours de dégustation appelé Saveur du Kivu sont organisés. Il s’agit du plus important festival du café au Congo, financé par Higher Grounds. Le plus important est que le festival donne aux coopératives et aux agriculteurs la possibilité de partager leurs récoltes avec des acheteurs internationaux.
  • Les exportateurs de café doivent s’acquitter d’un montant élevé d’impôts, de droits de douane et de taxes. À cela s’ajoutent les pots-de-vin qu’ils versent aux douaniers et aux gardes-frontières.
  • Le parc national des Virunga est le premier parc national à avoir été créé en Afrique. Il est connu pour abriter un tiers des gorilles de montagne du monde.
  • Les premiers habitants du Congo s’y sont installés il y a plus de 90 000 ans.
  • En République démocratique du Congo, on estime qu’entre 14 % et 18 % de la valeur FOB d’une livraison sont consacrés aux taxes.
  • La coopérative Kawa Kanzururu au Nord-Kivu exploite en moyenne 0,37 hectare. Cette coopérative abrite également environ 22 micro-stations de lavage, dont deux sont gérées par des femmes.
  • L’organisation à but non lucratif On the Ground organise divers ateliers d’alphabétisation et d’égalité des sexes dans 5 communautés de la coopérative de café Muungano, sur les rives du lac Kivu.
  • Le Congo était autrefois connu comme le “paradis du café”.
  • Plus de 50 % des ménages de la République du Congo n’ont pas accès à des systèmes d’eau sûrs.
  • La procédure d’exportation au Congo peut prendre jusqu’à 4 semaines, car plus de 50 signatures sont nécessaires pour qu’un envoi soit autorisé à l’exportation.
  • Dans les années 1990, le Kivu était une base pour différents groupes rebelles.
  • Virunga Alliance et Farm Africa ont lancé au Congo une initiative appelée Virunga Coffee, qui est financée par l’Union européenne.
  • Dans un rapport de 2019 de Transparency International intitulé Corruption Perceptions Index (indice de perception de la corruption), la République démocratique du Congo est classée 168e sur 180 pays. Quatre-vingt-cinq pour cent des personnes interrogées ont déclaré que la corruption avait augmenté au cours des 12 derniers mois. D’autre part, 80 % des utilisateurs de services publics ont déclaré avoir dû payer un pot-de-vin au cours de la même période.
  • L’économie du Congo est principalement basée sur l’agriculture. Les principaux produits sont le café, le sucre et l’huile.
  • Après la signature de l’accord de paix en décembre 2002, la production de café a considérablement augmenté, passant de 32.514 tonnes en 2002 à 40.642 tonnes en 2003.
  • Les agriculteurs congolais gagnent 15% de plus en transportant le café vers des pays proches comme l’Ouganda et le Rwanda qu’en le vendant sur place.
  • Les coûts d’exploitation de l’industrie du café congolaise sont de 66 % à 133 % plus élevés que ceux de l’Ouganda.
  • Le Congo ne contribue actuellement qu’à 0,14 % des exportations mondiales de café.
  • Au Congo, il faut environ 45 jours pour que le café quitte le pays et atteigne le port de Mombasa au Kenya, alors que dans d’autres pays comme l’Ouganda, il ne faut que 10 à 14 jours pour que le café quitte le pays.
  • Le café congolais est utilisé pour le café “The Africans” de Blue Bottle Coffee Co.
  • L’industrie du café apporte argent et stabilité à la région du Kivu, l’une des régions les plus touchées par les conflits armés en République démocratique du Congo.
  • Entre 1995 et 1998, les producteurs congolais ont gagné environ 67 cents par livre de café arabica.
  • Selon l’Organisation internationale du café, la RDC a produit 82,8 millions de kilogrammes de café exportable entre 1990 et 1991.
  • Entre 2017 et 2018, une production de plus de 8 millions de kilogrammes (17,6 millions de livres) a été signalée.
  • L’USAI a estimé qu’en 2017, la plupart des agriculteurs cultivaient moins d’un hectare de terre et produisaient entre 100 et 400 kilogrammes.

La coopérative SOPACDI et son importance pour l’économie caféière congolaise

La SOPACDI (Solidarité Paysanne pour la Promotion des Actions Café et Développement Intégral) est l’une des principales coopératives de la République démocratique du Congo. Elle a été créée en 2008 et a son siège au Kivu, dans le nord-ouest du pays.

La SOPACDI compte plus de 4000 producteurs qui travaillent à améliorer la vie de leur communauté grâce au café.

Pendant le conflit armé, de nombreuses femmes ont été violées et de nombreux hommes ont été tués ou contraints d’émigrer. C’est pourquoi 20 % des producteurs de la SOPACDI sont des femmes, qui ont le même pouvoir de décision que les hommes au sein de la coopérative.

La SOPACDI se distingue également par le fait qu’elle dispose d’un système de contrôle de la qualité à différents niveaux de la récolte et qu’elle est la première coopérative congolaise à être certifiée commerce équitable et bio.

Il convient de mentionner que les coopératives comme la SOPACDI assurent une plus grande transparence tout au long de la chaîne de valeur et aident les caféiculteurs à être appréciés dans l’industrie du café de spécialité.

N’oubliez pas que les caféiculteurs ont besoin d’un revenu stable pour améliorer leur qualité de vie et celle de leur famille dans des domaines tels que l’alimentation, l’accès aux soins médicaux et l’éducation.

Recommandations pour la préparation du café congolais

Comme le café congolais est principalement de la variété Robusta, nous vous donnons les recommandations suivantes afin d’obtenir le meilleur goût :

  1. Utilisez plus d’eau et moins de café pour éliminer le goût intense et amer des grains de robusta.
  2. Essayez de limiter le temps d’infusion à moins de 4 minutes afin de faire ressortir la douceur du café.
  3. L’infusion est la meilleure méthode pour préparer le café congolais, car elle vous permet de mieux contrôler l’infusion.

Nespresso propose-t-il du café bio du Congo ?

Nespresso a lancé en 2021 Kahawa ya Congo, un café bio du Congo. Ce café est disponible dans le cadre du programme Reviving Origins de Nespresso, qui vise à encourager la production de café dans des régions touchées par le changement climatique ou la guerre, comme le Congo.

Le Congo n’était pas le seul pays où le programme Reviving Origings était présent, puisqu’il a également été mis en œuvre dans des pays comme l’Ouganda, le Zimbabwe et la Colombie.

Le café Kahawa ya Congo provient de la région du lac Kivu et se caractérise par des notes douces et fruitées et des arômes sucrés de noix et de céréales.

Le café Kahawa ya Congo provient de la région du lac Kivu et se caractérise par des notes douces et fruitées et des arômes sucrés de noix et de céréales.

En outre, Nespresso collabore avec l’organisation internationale à but non lucratif TechnoServe, le négociant en café Virunga Coffee/Olam International et l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) afin de permettre à plus de 2 500 planteurs du Sud-Kivu d’augmenter leurs revenus en améliorant les pratiques susceptibles d’accroître la qualité et le rendement du café.

Quel est l’avenir du café au Congo ?

Tout porte à croire que le café jouera un rôle clé dans la transformation de la République démocratique du Congo dans les années à venir. Il peut devenir un symbole d’espoir.

Il ne faut pas négliger les conditions exceptionnelles du pays pour la culture du café, telles que l’altitude et les sols riches en nutriments, qui favorisent la production de cafés très savoureux.

Il est donc fort probable que les nouvelles générations soutiendront le café congolais, car en l’achetant, elles aideront de nombreux caféiculteurs à améliorer leur qualité de vie, eux qui se sont battus pendant de nombreuses années pour améliorer l’économie du café dans leur pays.

Dans cette optique, il sera également important que le gouvernement s’engage davantage dans l’amélioration de la recherche et du développement de cafés de spécialité, qu’il soutienne les différentes coopératives et qu’il réduise la bureaucratie à l’exportation.

Conclusion

Le café est sans aucun doute un élément indispensable en République démocratique du Congo. Bien que l’industrie du café se rétablisse lentement après tant d’années de conflit, il est clair que le café congolais, avec son goût excellent et sa qualité, jouera un rôle important dans la reconstruction sociale et économique de ce pays africain.